Tranquilisant – Grande promo printemps (été…) 2013

Citation

Tony Joe White, deux en un ! !

Avec Tony Joe White, plus besoin d’un anti-dépresseur ET d’un après dépression !

Tony Joe White, Anti-dépresseur + Tranquilisant: c’est l’efficacité économique !

Tony Joe White – Tunica Motel
Tony Joe White – Icecream Man
Tony Joe White – Steamy Windows
Tony Joe White – Taking the Midnight Train
Tony Joe White – Ain’t Going Down This Time
Tony Joe White – Undercover Agent for the Blues

Composition:
50 % miroir émotionnel phase dépressive (musique mélancolique),
50 % miroir émotionnel phase maniaque (rock).

Attention, ceci est un médicament !

Précaution d’utilisation:
L’abus de musique mélancolique est dangereux pour la santé. Le moment venu, veillez à augmenter la dose de rock (stimulant pour le corps).
En cas de doute, ne demandez conseil à personne: vous savez quand ce moment est arrivé.

Le mélancolique, l’Autre et le Père Noël
ft la petite fille aux allumettes

Point de vue

Manquer. Tu me manques. Quelqu’un me manque.
Quelqu’un. Cet autre qui cache l’Autre.

L’Autre qui est comme le père Noël: même quand on a bien compris qu’il n’existe pas, enfin, pas vraiment, pas comme on y a cru, on est parfois repris d’une irrépressible envie d’y croire encore, comme avant. Pour que rien ne change. Pour l’illusion de se sentir comblé et protégé, pour la sensation de chaleur qu’elle procure.

La petite fille d’Andersen craque des allumettes pour, dans la lueur éphémère qu’elles produisent, revoir sa mère décédée.

La peur du manque précipite le mélancolique dans les bras imaginaires d’un(e) Autre, cet(te) Autre qui comble et protège. Jusqu’à épuiser les allumettes, c’est-à-dire jusqu’à épuisement, par les effets combinés du coût psychique nécessaire à la construction et au maintien de cet imaginaire ainsi que de l’excès de jouissance qui en résulte.

Balloté dans le flux et le reflux d’un imaginaire puissant, le mélancolique est tour à tour porté par les flots délicieusement tièdes d’un monde parfait, puis violemment giflé par les vagues scélérates d’un surmoi cruel, dans lesquelles s’ébattent ses démons intimes.

Parfois, ça fini par racler au fond. ça racle là où ça touche le corps.
Pour faire face au manque qui émerge derrière un bricolage imaginaire en cours d’effondrement, et ne pas sombrer dans le néant, c’est le corps qui part au front de l’existence et se laisse envahir de sensations brutes. Le froid de l’hiver glace jusqu’aux os, le moindre bruit s’insinue jusqu’au point le plus sensible de chaque nerf. Le symbolique étant réduit à sa plus minimale expression, c’est le corps, envahi par les démons intérieurs – figurent imaginaires littéralement déchainées, puisque non tenues par le symbolique, qui permet de se sentir exister.

Jusqu’à ce que puisse advenir, la tristesse d’une perte. Manquer. Enfin !
Ainsi se tisse un filin vers le rivage du symbolique.

Dès lors, poussé par une peur salutaire de la mélancolie et de ce qu’elle coûte, en construction imaginaire et en excès de jouissance paralysante et mortifère, il s’agit de consolider ce filin et d’en faire une amarre qui puisse maintenir solidement relié, au filet salvateur du symbolique.

14 mai 2013Une fois les deux pieds bien ancrés sur le rivage du symbolique, les vagues de réel qui ne manquent pas de venir parfois nous rafraichir les idées sont bien suffisantes pour les nécessaires recalibrage qui évitent au symbolique de se déconnecter du réel.