Ciel de Normandie – au bord de toi.

Citation

Un soir,
La douce brise de tes mots
caresse ma peau de promeneuse solitaire.

Un après-midi,
sur la plage déserte de mon coeur
le déferlement pétillant de ton rire.

A midi,
la morsure solaire du désir de toi
et je rêve de ton navire,
vergue hissée et frémissante
pénétrant mon chenal aux bords humides et lisses.

Vient la nuit
et l’averse glacée du doute,
froideur cinglante du désenchantement,
de la hauteur de mes illusions,
le choc m’envoie par le fond.

Réfugiée dans un cocon de rêves,
c’est là que je te retrouve au matin,
quand se lève un vent doux et chaud,
musique porteuse d’espoirs
de tendresse et de plaisirs partagés…

La question posée sur l’étagère de la cuisine

Citation

La question était posée sur l’étagère de la cuisine. Entre l’huile d’olive et le fait-tout. Comme j’y rangeais les pâtes, à chaque plat de coquillettes, de pennes ou de tortellinis, la question se posait.

Pour accompagner les nouilles, j’aime bien faire une sauce avec un pot de fromage blanc-chantilly, du curry et un peu de fleur de sel. Excellent et super rapide à préparer ! Très bien aussi pour accompagner les gnocchis.

La question ne se posait pas consciemment, bien sûr. Personne ne la voyait d’ailleurs. Ce que voyait la plupart des gens, c’est un pot en verre, avec un motif de fleurs gravées et un gros bouchon en liège.

Pour une personne, pour un repas complet, il faut la moitié du pot de pâtes. Avec les tortellinis, j’aime bien mettre de la sauce tomate aux cèpes. Et les accompagner d’une petite salade de pousse de graine de radis et de fenouil.

J’avais reçu le pot pour ma confirmation.

Quand le labo a décidé de recruter un deuxième électronicien, c’est C. qui a été choisie. Dans l’atelier attenante au bureau de mon père, la table de travail de C. était celle-là même où, avant son arrivée, je m’installais parfois pour dessiner avec le traceur.

C. était fan de course d’orientation. A un moment donné, mon père a fait beaucoup de courses d’orientation. Parfois, il nous emmenait. J’aimais bien lire les cartes, trouver les balises, me balader en forêt. Pour ce qui est de la course par contre, je n’ai jamais vraiment accroché. Mon père, lui qui à l’époque ne faisait absolument rien sans nous, allait parfois seul à une course.

Pourquoi est-ce que pour ma confirmation, C. – collègue de mon père que j’avais rarement croisée – m’a offert un pot en verre qu’elle avait elle-même gravé à la main ?

Ce printemps, j’ai donné le pot à Emmaüs.

Il y a des questions dont la réponse ne me concerne pas.